Lausanne – Dans son édition du 2 septembre 2017, le journal «Schweiz am Wochenende» a publié un article «Wasserkraft: Bericht beziffert Verluste in Milliardenhöhe» contenant notamment des extraits tirés d’un courrier confidentiel adressé par Alpiq à la Commission de l’environnement, de l’aménagement du territoire et de l’énergie (CEATE-N). La CEATE-N avait demandé à Alpiq, entre autres, de prendre position sur le rapport de la Commission fédérale de l’électricité (ElCom) «16.035 - CEATE-N, transformation et extension des réseaux électriques, projet 2».
La situation de la force hydraulique en Suisse sur le marché libéralisé est nettement moins bonne que celle présentée par l’ElCom. Le rapport ne fait pas la différence entre les sociétés de distribution dans le monopole et les producteurs d’électricité qui doivent aujourd’hui vendre à perte leur énergie hydraulique sur le marché libéralisé.
Environ un demi-milliard de «missing money» sur le marché libéralisé de l’électricité
Comme communiqué plusieurs fois par le passé, publiquement et de manière transparente, le déficit global calculé pour la force hydraulique suisse s’élève à environ 1 milliard de CHF par an. La moitié, plus une marge bénéficiaire régulée pour les sociétés de distribution, est supportée par les clients finaux suisses dans le monopole. Les autres 500 millions de CHF sont supportés par les purs producteurs d’électricité sur le marché libéralisé. Dans sa réponse adressée à la CEATE-N, Alpiq explique le problème de «missing money», d’une part pour l’ensemble de la force hydraulique sur le marché libéralisé après déduction de la prime de marché (2018: 383,9 MCHF; 2019: 511,9 MCHF; 2020: 446,6 MCHF; 2021: 428,6 MCHF), d’autre part pour Alpiq (2018: 101,6 MCHF; 2019: 157,2 MCHF; 2020: 156,2 MCHF; 2021: 149,5 MCHF).
Pas d’amélioration en vue à court et moyen termes
Les prévisions à court et moyen termes pour les prochaines années affichent des prix à terme qui se situent à un niveau insuffisant: la moyenne pour les années 2018 à 2021 est d’environ 29 EUR/MWh en Allemagne et de 35 EUR/MWh en Suisse. Les deux prix de référence sont nettement inférieurs aux coûts de revient de la force hydraulique et ne permettent pas de l’exploiter de manière rentable sur le marché libéralisé.
Mesures immédiates nécessaires en tant que solution transitoire
En raison de la libéralisation partielle du marché, il y a en Suisse, d’un côté, environ 700 gestionnaires du réseau de distribution qui vendent avec profit leur production hydraulique dans le monopole et disposent d’un réseau régulé et, de l’autre, une poignée de purs producteurs d’électricité opérant sur le marché libéralisé. Ces derniers sont responsables de 40 % de la production hydraulique et de plus de la moitié de la production d'électricité totale de la Suisse. Cette situation appelle des mesures politiques immédiates et urgentes en tant que solution transitoire d’ici la libéralisation complète et l’introduction d’un nouveau modèle de marché.
Alpiq fait ses devoirs de manière systématique
Alors que le domaine opérationnel Generation Switzerland est déficitaire, les trois domaines de croissance axés sur une logique industrielle – Digital & Commerce, Industrial Engineering et Building Technology & Design – sont bien positionnés à l’échelle de l’Europe. Au premier semestre 2017, ils ont généré l’intégralité du résultat opérationnel du Groupe Alpiq.
Au cours des quatre dernières années, Alpiq a réduit sa dette nette, qui est passée de plus de 4 milliards de CHF à 726 millions de CHF. Par ailleurs, les programmes de réduction des coûts et d’amélioration de l’efficacité ont permis à l’entreprise de réduire la base des coûts de plus de 400 millions de CHF par an. Cette gestion des coûts se poursuit rigoureusement. De plus, Alpiq dispose d’une liquidité solide d’environ 1,5 milliard de CHF, ainsi que d’un bon ratio de fonds propres supérieur à 40 %. Le maintien de la capacité d’accès aux marché des capitaux et d’une liquidité solide ainsi que la poursuite de la réduction de l’endettement net restent la priorité absolue.
Alpiq suit le débat politique de manière transparente en se basant sur les faits
Début juillet, la CEATE-N a demandé à Alpiq de prendre position sur le rapport de l’ElCom. Alpiq a répondu à cette demande de manière transparente en se basant sur les faits et en spécifiant clairement qu’il s’agissait d’informations et de prévisions confidentielles. Alpiq continuera tout de même à suivre le débat sur la politique énergétique de manière constructive et transparente afin de permettre au milieu politique d’avoir une meilleure vue d’ensemble de la situation économique de l’hydraulique.
Pour de plus amples informations rendez-vous sur www.alpiq.com