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Retour de concessions – Alpiq, un acteur industriel de choix

13.09.2024, 09:10 | Blog

Pour la première fois, après que les autorités concédantes ont exercé leur droit de retour, Alpiq devient partenaire d’un aménagement hydroélectrique dans lequel elle ne participait pas au préalable. Dans le cadre du renouvellement des concessions hydrauliques des Forces Motrices d’Orsières SA, les communes d’Orsières et de Liddes ont validé la vente de 10% de la société à Alpiq au 19 janvier 2027, pour une durée de 80 ans.  

Composé des centrales d’Orsières et de Niollet, les Forces Motrices d’Orsières produisent quelque 110 GWh par année, de quoi alimenter 24 500 ménages en électricité. Dès 2027, les actionnaires de la société seront, outre Alpiq, le canton du Valais pour 30%, ainsi que les communes concédantes de Liddes et d’Orsières qui gardent 60%. 

Cette acquisition représente un succès important pour Alpiq. Amédée Murisier, directeur Suisse d’Alpiq, nous explique pourquoi. 

Amédée Murisier

Directeur Suisse d’Alpiq

Pour quelles raisons est-ce si important pour Alpiq d’être choisie comme partenaire pour la nouvelle concession des Forces Motrices d’Orsières?

Le choix des communes de Liddes et d’Orsières de vendre 10% des FMO à Alpiq confirme que nous sommes un acteur capable d’apporter des solutions aux communes concédantes et que nous avons su trouver un modèle attractif tant pour nous que pour elles. Cette décision est également une marque de confiance. Nous avons en effet des relations de longues dates avec la commune d’Orsières, qui est aussi concédante d’une partie des eaux du barrage d’Emosson, dont Alpiq est actionnaire à 50%. Je suis très heureux que nous ayons pu gagner ces deux communes comme partenaires et qu'Alpiq puisse ainsi apporter sa longue expérience dans le domaine de l'énergie hydraulique. 

Finalement, être présent dans plusieurs aménagements qui produisent de l’électricité grâce à l’eau de la Dranse nous offrira la possibilité, avec nos partenaires, de développer des mesures pour optimiser l’utilisation de l’eau, du Grand-Saint-Bernard au Rhône.  

Quelle est la recette de ce succès ?

L'offre soumise par Alpiq a convaincu les communes concédantes par son approche participative et innovante. En effet, la société s’est engagée à verser la moitié du montant de la vente de la concession début 2027. Un montant équivalent au minimum à la deuxième moitié sera versé aux communes sous forme de rente de ressources, c’est-à-dire qu’Alpiq versera chaque année un pourcentage convenu du bénéfice annuel lié à sa participation. Cette formule permet aux communes de gérer sur le long terme les potentiels risques liés à la gestion d’un aménagement hydroélectrique et également de bénéficier des opportunités, soit des revenus, non plafonnés, qu’il engendrera en fonction des prix de l’électricité sur les marchés. Une approche innovante qui permet à Alpiq de devenir, pour la première fois, partenaire d’un aménagement dans lequel elle ne participait pas au préalable. 

Alpiq va-t-elle répliquer la même stratégie ailleurs ?

De nombreux aménagements hydroélectriques, en Valais et ailleurs dans les Alpes, en particulier dans les Grisons, verront leurs concessions arriver à échéance au cours des deux prochaines décennies. Les stratégies cantonales, comme en Valais, appellent à une majorité publique dans les aménagements une fois les concessions existantes échues. Il est important pour nous de maintenir un portefeuille hydroélectrique diversifié, constitué actuellement d’aménagements à accumulation, de pompage-turbinage et au fil de l’eau, et ce dans différentes régions de Suisse. Ce portefeuille peut être constitué d’aménagements détenus par Alpiq, à l’exemple des FMO, et de contrats avec des propriétaires, publics par exemple. 

Là où nous estimons pouvoir contribuer à valoriser un aménagement et l’intégrer dans notre portefeuille, nous serons donc intéressés à rechercher, avec les communes concédantes, des modalités pour participer à une concession renouvelée, et à montrer les avantages que nous pouvons apporter aux communes. Ces modalités devront être adaptées à chaque situation et aux besoins des communes concédantes concernées.